Plaquette de limon sculptée.
Dim. : 21 x 14,5 cm (épaisseur maximale 3,4 cm)
Découverte Mandement-Jauze-Clastres (Salle Terminale), 1929
Biblio : Mons, Antiquités Nationales, VI, p.29-31 (1974) ; Sauvet (1996), cat. expo. « L'art préhistorique pyrénéen » (MAN)
Le limon de la Salle Terminale, qui se délite spontanément en plaquettes, a parfois été utilisé, alors qu'il possédait encore la plasticité nécessaire pour modeler sculptures en ronde-bosse et bas-reliefs. Ce fut le cas de cette plaque épaisse qui servit de support à la réalisation d'une avant-main de cheval.
L'artiste a commencé par détourer la tête, le poitrail et les membres antérieurs d'un cheval en pressant la matière, de manière à former un bord franc presque vertical pour le contour, tandis que le bord extérieur était largement écrasé pour dégager la silhouette de l'animal en bas-relief. Les plans successifs formés par la patte antérieure gauche, le poitrail et la patte antérieure droite sont adroitement différenciés par des enfoncements au niveau de l'attache des membres.
Les pattes ont fait l'objet d'un traitement très anatomique qui les met particulièrement en valeur : on reconnaît l'avant-bras, le genou souligné par un léger relief, le boulet avec la touffe de poils du fanon indiqué par des incisions et le sabot (curieusement le sabot gauche semble bisulque comme celui d'un ruminant). Il semble que le cadrage particulier de cette représentation partielle ait été destiné à faire de ces pattes le sujet central de l'oeuvre. En contre-partie, la tête qui est souvent la partie la plus détaillée des représentations animales est ici très négligée. Son contour vaguement ovalaire est approximatif, avec le chanfrein calé le long du bord supérieur de la plaquette et délimité par une sorte de bourrelet qui correspond assez mal à une crinière.