Biblio: Octobon (1937) n°L1 ; Beltrán et al. (1967) n°43 ; Pailhaugue (1982) n°36 ; Gailli et al. (1984) n°34.
Ponctuations et bâtonnets rouges constituant l'ensemble appelé « panneau des 400 points ». Quelques mètres après le panneau précédent (EB.3), sur la même paroi et situé encore plus bas au dessus du sol, se trouve un groupe de ponctuations sommairement alignées horizontalement et définissant une sorte de rectangle allongé de 1,25 m de long sur une trentaine de haut. Les traces les plus basses sont environ à 40 cm du sol actuel qui s'est trouvé quelque peu surélevé par l'étalement des déblais de la galerie artificielle creusée par J. Mandement dans les années 30. La conservation de ce panneau est assez inégale ; elle est meilleure à droite, car un léger relief forme un surplomb qui protège le pigment des ruissellements.
La ligne supérieure à peu près rectiligne et horizontale comprend 41 ponctuations. Il semble que les lignes suivantes suivent ce modèle en le déformant peu à peu. Dans la partie inférieure, les points sont remplacés par des bâtonnets (pour certains d'entre eux, on peut se demander s'il ne s'agit pas de points dont le pigment aurait été entraîné par un ruissellement, mais en d'autres cas il s'agit incontestablement de bâtonnets. Avec une certaine approximation due à la médiocre conservation, nous avons décompté un total de 283 points et 18 bâtonnets. Le terme de « panneau des 400 points » qui remonte à Octobon est donc nettement exagéré.
Sous ce panneau, au ras du sol actuel et disparaissant partiellement sous celui-ci, on observe de profondes entailles de la roche tendre. La chronologie de ces violentes balafres nous est totalement inconnue. On remarquera seulement qu'elles ne s'étendent pas au delà des ponctuations, comme si elles entretenaient une relation avec celles-ci.
La comparaison s'impose entre ce grand signe fait de points et de bâtonnets et un signe très semblable du grand panneau peint et gravé de Marsoulas (voir ci-dessous). Le signe de Marsoulas est constitué de 5 ou 6 rangées de points (d'après le relevé d'A. Plénier, par une extraordinaire coïncidence (?), la rangée supérieure en compte également 40-41) surmontant une rangée de bâtonnets verticaux d'une vingtaine de centimètres de hauteur. L'ensemble forme un rectangle de 1,10 m de long sur 35 cm de haut et se trouve très bas sur la paroi. Par leur forme générale, leur structure, leurs dimensions et leur situation topographique, les signes des deux grottes sont étonnamment proches.
D'après un relevé d'A. Plénier, in « L'art de la grotte de Marsoulas », Mémoire de l'Institut d'Art préhistorique, I. Toulouse (1971)